La recette du succès – suite

Publié par Bizoux le

Après avoir lu [link post= »2045″]comment boire à l’Ultimate[/link], il est temps de passer à ce qu’il faut manger. Car comme le dit un fameux proverbe danois, « boire sans manger est très funeste pour la santé ». Cela étant dit, à table !

Disclaimer (comme pour le précédent) : J’ai assisté en octobre à une formation santé organisée par la FFDF et animée par le médecin fédéral officiel de la FFDF. Ceci est le résumé de ce que j’ai retenu. N’étant pas moi-mềme un professionel de la santé, il est possible que certaines des informations ne soient pas justes et je m’efforcerai de les corriger une fois qu’on me les aura signalées.
Si vous avez également envie de plus d’information, n’hésitez-pas à venir me trouver sur le terrain et on en discutera plus. Vous verrez, je suis un mec sympa et je ne mords pas.

Et oui, on s’en doutait un peu, mais manger c’est important. Autant que l’entraînement physique le lundi. On pourrait y voir l’entraînement invisible de chacun, comptant environ pour 50% des performances du joueur.
Il faut donc soigner son alimentation tout au long de l’année pour être prêt à briller le jour J sur les terrains.
Mais je ne m’étendrais pas sur cette partie de la préparation. Parlons surtout de ce qu’il faut manger ce fameux jour J du week-end W.

On a déjà vu dans la première partie qu’il nous fallait du sucre et du sel. Le sel pour les cellules, le sucre pour faire marcher les muscles. Mais pas que. En gros, il faut manger de tout. Des légumes, des fruits, des féculents, de la viande, … Tout on vous dit. Facile non ?

La partie la plus difficile est finalement de savoir manger au bon moment.
En effet, on ne transforme pas encore la nourriture en énergie par magie. C’est le corps qui travaille (estomac, intestins, …) en mettant en oeuvre tout plein de petits muscles. Or, tous les muscles ne peuvent pas travailler en même temps. Ce qui fait que, pendant la digestion, si par hasard on demandait un effort physique important à des muscles abdominaux, aux quadriceps, alors le corps devrait faire un choix. Et dans le cas des efforts physiques demandés par la pratique de l’Ultimate, l’organisme privilégie vos muscles moteurs.
Conclusion : dès que vous commencez à jouer, finie la digestion. Du coup, le croque qui vient de descendre dans l’estomac il y a 20 minutes y reste, intact jusqu’à la fin du match. Adieu donc toute l’énergie que vous comptiez en retirer.

Entre jouer et digérer, il faut donc choisir. L’idéal est d’avoir fini de manger 3 heures avant l’effort, pour avoir complétement absorbé son repas. Mais les plannings sont rarement bien prévus pour ça. Il faut donc s’adapter. Moins manger avant pour avoir moins à digérer, mais toujours avoir un stock de calories bien fourni. Il faut manger dès qu’on peut, quitte à le faire en 5 fois. Un championnat n’est pas un week-end dégustation vin & fromage. Pas besoin de faire ces 3 repas par jour. Il faut être efficace, et c’est à chacun de trouver son rythme.

Les conseils en vrac de Maïté

  • Lorsqu’on a moins de 3 heures pour manger, on cherche à réduire la quantité de graisses et de fibres qu’on consomme.
  • Mange des bananes mon amour (et des fruits secs), mange des bananes tous les jours.
  • Le pain grillé se digère mieux que le pain nature
  • Les légumes et fruits hachés valent mieux que ceux entiers. Dans l’idée, on aide son corps avec de la nourriture pr­émachée.
  • Bois un Yop en fin de journée. C’est l’astuce ultime pour refaire le plein d’énergie après une dure journée de sport. Dans les 45 minutes qui suivent la fin du dernier match, votre corps est prêt à consommer efficacement tout ce qu’on lui donnera. Lui fournir à ce moment des glucides et des protéines offre la régénération la plus efficace des réserves et en bonus permet de réparer toutes les micro-lésions qui auraient pu arriver.

Les pièges à éviter

  • les croissant au beurre et pains au chocolat de l’hôtel F1
  • le litre de lait qu’on prend tout les matins, car oui, le lait, c’est un peu gras
  • la barre de Mars pour reprendre des forces. On pourrait croire qu’on fait un plein de sucre express, mais on se fait plutôt un trou dans le réservoir. En effet, le corps voit arriver une grosse quantité de sucre. Pour bien la digérer, l’organisme se met à sécreter de l’insuline. Et il tente de faire son malin. On lui balance une énorme dose de sucre en 30 secondes, alors il se prépare à en recevoir encore plus dans la minute qui suit. Sauf que voilà, le Mars est fini et la grosse quantité de sucre attendue ne vient pas. Toute votre insuline en attente va donc se rabattre sur vos réserves existantes, en ayant bien sûr consommer en intégralité le Mars de la providence. C’est dommage, non ? Pour une conférence personnalisée, voir avec Galou, référent sucre du club.

Que retenir de tout ça ? Que manger demande autant de tactique que le gain du match. Tout comme on prévoit qui joue quel match, on réfléchit à quand on pourra manger, ce qu’il y aura à dispo, ce qu’il faut amener en plus, … Dans la journée, on mange pour la performance, en sachant que le soir, on pourra se faire plaisir pour récupérer.
Après, comme disait Fleury Michon, « bien manger, c’est le début du bonheur ». Et la suite, c’est le titre de champion !

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